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Un retour d'expérience et des remarques trempée d'expertise et d'un bon sens "scientifique". Les colibris n'ont qu'à bien se tenir. Et nous devons réfléchir et infléchir les politiques locales pour se vraiment NOURIR.
"Parmi les nombreuses prises de conscience liées à la pandémie de Covid-19, la question de l’autonomie alimentaire est probablement l’une des plus importantes. La vulnérabilité des flux logistiques, la concentration des centrales d’achat, le rôle central de la grande distribution, la spécialisation des régions sur une ou deux productions agricoles, l’importance des marchés mondialisés, font que la sécurité alimentaire pourrait bien, dans un contexte de changement climatique très rapide et de crises sanitaires, devenir un problème non seulement pour des pays émergents, mais aussi pour de nombreuses régions françaises."
"Relancer la culture locale des céréales, disposer d’infrastructures de transformation, sanctuariser des débouchés pour ces productions par des contrats locaux (cantines, EHPAD, coopératives et AMAP), mais aussi (surtout ?) stocker en permanence un ou deux ans de grain semblent être des objectifs prioritaires, plutôt que de se lancer dans un énième projet de maraichage bio."
"Ce qui doit être mutualisé, partagé, « en commun », ce sont d’abord les champs de grandes cultures pour la communauté locale, la production de grain et de paille, pas les jardins. Pour les porteurs de projets alternatifs de tiers lieux ruraux ou de villages « autosuffisants », la culture des plantes à graines devrait être une priorité collective. A l’opposé, chacun peut cultiver à son rythme un bout de potager avec des légumes pour sa cellule familiale (et, à titre personnel, je ne veux pas tenir un Soviet pour choisir ma variété de carottes)."