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« Notre France, c’est une France créolisée, mélangée. Une nouvelle France constituée de tous ceux qui veulent vivre ensemble. »
La phrase est belle, je suis né dans ce monde, dans ce bouillon et je le défendrai ad vitam, pour autant, toujours pas envie de donner une légitimité à un parti et à son chef "charismatique".
Quelques réflexions intéressantes mais que de retard dans la réaction...
Norman Ajari
paru dans lundimatin#461, le 31 janvier 2025
extrait
[Comme le résume Land,] si les néoréactionnaires prennent acte du fait que l’État ne peut pas être simplement aboli, ils considèrent qu’il peut certainement être purifié de la démocratie. Ainsi se préservera-t-on de l’inintelligence du demos. « La démocratie consume le progrès. Considérée du point de vue des Lumières obscures, le type d’analyse approprié à l’étude du phénomène démocratique est la parasitologie générale [8]. » Land encourage un changement de perspective sur la réalité politique : l’État n’appartient pas aux citoyens, il appartient effectivement aux gouvernants qui le pilotent et aux capitalistes qui sponsorisent ces derniers. L’objectif sera donc de mener cette logique à son terme, en se gardant de tout faux-semblant démocratique, et de s’acheminer vers une privatisation absolue et intégrale de chaque fonction de l’État. Idéalement, le pouvoir ne saurait échoir à quelque représentant du peuple, mais seulement au meilleur CEO .
À l’ère des monnaies privées (les crypto), des compagnies militaires privées, des forces de police privées, des agences spatiales privées, une telle perspective inspirée des fictions spéculatives cyberpunk n’a jamais paru si réaliste, pour ne pas dire si évidente. Mais pour y parvenir, il est indispensable de faire prospérer un nouveau type de récit quant au rôle de l’État et du gouvernement.
En farfouillant, au risque de tomber sur un rapport qui cause des sous en BFC, de leurs usages, et plus précisément en hotcotedor...
Malgré une mobilisation active de la scène électronique et de toute la société civile, la loi a finalement été adoptée en mai 2024. Elle menace directement plusieurs structures du paysage culturel local, y compris Mutant Radio. « On passe notre temps à construire des ponts avec l’Europe, avec le monde. Avec cette loi, on retourne à une forme d’isolationnisme, à un contrôle russe », explique la cofondatrice de la webradio, Tata Janashia.
Par ailleurs, fouiller dans les noms de labels, d'artistes évoqués au long de cet article peut aiguiser la curiosité, faute de pouvoir y aller danser 😉
[...] l’histoire du dessin de presse est un mouvement permanent de balancier oscillant entre la radicalité et la censure, l’un stimulant toujours l’autre pour provoquer l’éternel retour de chacun.
Enfin, terminons avec un aspect de la politique de Rebsamen qu’on oublie parfois trop vite : sa passion sécuritaire. Elle est ancienne, Rebs ayant été dès les années 80 chef de cabinet du ministre de l’Intérieur Pierre Joxe (voir plus haut). On se souvient aussi que pendant tout le quinquennat de Hollande il a espéré être nommé ministre de l’Intérieur... avant de finalement refuser le poste fin 2016, jugeant le délai avant la présidentielle trop court pour mettre en place des réformes.
En terme d’aménagement du territoire ce penchant s’est exprimé sous ses différents mandats, d’abord par la mise en place précoce de la vidéosurveillance urbaine (qui lui a valu les compliments du Point, qui vantait alors son « pragmatisme »), puis par la mise en place de « OnDijon », petit nom de la « Smart city » dijonnaise, dont le coeur est un centre de supervision urbain branché en permanence sur les centaines de caméras qui épient en permanence les rues dijonnaises.
Un contrepoint à la fiche wikipédia de cette cheville ouvrière de la sociale traîtrise.
À propos de la photo illustrant le début de cet article (paywall), il n'y a que moi qui trouve qu'il y a comme un mouvement de zombies mimé par ces corps qui semblent appartenir aux membres du gouvernement de la France ?
Bruno Retailleau et Gérald Darmanin, lors de la cérémonie de passation de pouvoirs à l’hôtel de Beauvau, le 23 septembre. (Albert Facelly/Libération)
Cet ouvrage important contient un programme politique et social novateur basé sur le collectivisme et le socialisme pratique. Loin des idéologies pures, il s'agit ici de créer un nouveau modèle de société. Ernest Tarbouriech (1865-1911) était docteur en droit. Il publia en 1896 un essai sur La Responsabilité des accidents dont les ouvriers sont victimes dans leur travail, et il enseigna au Collège des sciences sociales de Bruxelles dont il fut l'un des fondateurs. Dreyfusard et militant de la première heure à la Ligue des Droits de l'Homme, il adhère au parti socialiste en 1900. Il fut l'un des intellectuels qui contribua à forger la doctrine socialiste. Il fut un grand défenseur des droits des femmes. En 1910, moins d'un an avant sa mort, il est élu député S.F.I.O. du Jur
Bruno Latour, l’un des plus grands penseurs de notre temps, révèle les lignes de failles qui bouleversent nos sociétés et propose des pistes de réflexions pour dessiner le Nouveau Régime Climatique. Christophe Brault, comédien engagé, assure la lecture de ces deux textes fondamentaux, accompagné par l’auteur qui s’est fait un plaisir de lire le début d’Où suis-je ?
Plusieurs décennies de recherche en psychologie sociale montrent invariablement que plus les personnes sont de droite, plus elles sont intolérantes (par exemple, racisme, sexisme, homophobie, antisémitisme). À l’inverse, plus les personnes sont de gauche, plus elles sont tolérantes.
"L’accent est ici mis avant tout sur des relations d’entraide et de compagnonnage (entre autres de pair-à-pair et par le biais de nombreux accueils d’artistes en résidence)."
C'est tout nous ça.
Tiny thoughts & large strides, wowowow d;-)
Et bim, une bonne mise à jour sur la question.
Dans cet épisode, Laura interroge le bien-fondé de l’expression “on n’arrête pas le progrès”. Est-ce si évident ? Pourquoi les nouvelles techniques, à l’instar de la 5G, sont-elles souvent contestées ? Le progrès est-il toujours désirable, quelles que soient ses implications sociales, ou environnementales ? François Jarrige, historien des sciences à l’Université de Bourgogne, explique que les innovations techniques ont souvent rencontré des oppositions et qu’aucune n’est inéluctable.
Il critique notamment l’idéologie “technosolutionniste”, selon laquelle l’innovation technologique pourrait résoudre tous les problèmes écologiques, sociaux, culturels et politiques. “L’idée ce n’est pas d’être pour ou contre la technique, c’est d’inventer d’autres systèmes techniques dans d’autres contextes sociaux et démocratiques,” résume-t-il.
Avec également Emmanuel Umpala, directeur de l’Observatoire africain des ressources naturelles.
Les références citées dans l’épisode (dans leur ordre de citation) : François Jarrige, Technocritiques, Du refus des machines à la contestation des technosciences, La Découverte, 2014,
Evgeny Morozov, Pour tout résoudre, Cliquez ici, L'aberration du solutionnisme technologique, FYP Editions, 2014
Relevé par Lundi Matin : https://lundi.am/L-equipe-de-France-contre-la-Coupe-du-Monde-de-football
Écrire « human rights » sur nos maillots, ou mettre un genou à terre face aux oppressions ne suffit plus. Ces gestes sont peut-être forts symboliquement, mais ils sont facilement récupérables par les puissants qui en profitent pour redorer leur blason. Nous n’irons pas à cette Coupe du monde. Nous espérons que notre acte provoquera des émules dans d’autres équipes, ainsi que chez les supporters.
Un peu de fierté retrouvée !
À SUIVRE
On a parfois peur de créer un monstre, une vitrine écologique pour les métropoles. On a peur qu’un outil stratégique, la ZEC, devienne une réalité politique confortable qui nous distancie des luttes d’ailleurs. On a aussi peur de ne plus s’adresser qu’à des élites et de s’éloigner de nos camarades de toujours, de tomber amoureu·ses du pouvoir que nous donne le regard bienveillant des intellectuel· les qui nous soutiennent et de se rêver politicien·nes.
La vérité, c’est que « la France de Macron » n’est qu’une petite chose racornie, quoique persuadée de porter beau : c’est la classe nuisible.
Ce verbe, superbe, comme un cliché de photo-reporter !
Car il est bien clair qu’il n’y a plus que la rue. Si « crise » désigne le moment résolutoire où les trajectoires bifurquent, nous y sommes. Quand tout est verrouillé et que la pression n’en finit pas de monter, il doit se passer quelque chose. Ce dont les forces instituées sont incapables, seul l’événement peut l’accomplir.
Intéressant de relire cet article en pensant au mouvement des gilets jaunes qui advient peu de temps après.
Qu'en sera-t-il de cette (non)élection de 2022 ? Et qu'adviendra-t-il après coup ?
Après s'être intéressée à des traditions aussi particulières que le fameux Jour des morts, typique de la culture mexicaine, ses efforts picturaux semblent dorénavant se focaliser sur l'absurdité de notre XXIe siècle hypermédiatique, sur sa vulgarité et sa folie normative. Un univers de câbles et de rouages dans lequel notre humanité achève de s'effondrer, engloutie sous la pression des algorithmes et de la spéculation.
Ses dessins sont vraiment saisissant pour ce qu'ils présentent d'excès. Mais encore une fois, la messagère n'y est pour rien si c'est violent, dur ou... excessif. C'est bien de la réalité vécu par une majorité de l'humanité dont mette en lumière les dessins de cette artiste.