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Jaddo, encore et toujours juste et... juste, point-barre. Morceaux choisis :
"Et puis au fur et à mesure du temps, j’ai rencontré des gens.
J’ai pris un bain de foule. J’ai cogné mes étroitesses d’esprit contre les largeurs de la réalité de la vie quotidienne de mes patients."
"c’est pour vous dire que petit à petit, j’ai mis mes principes de côté et j’ai commencé à vraiment écouter les gens."
"Depuis, j’ai pris un parti pris qui à la fois me simplifie la vie et à la fois est inévitable : je crois mes patients.
C’est MON PUTAIN DE JOB, de croire mes patients."
"Alors oui, je m’en cogne. Si deux ou trois fois sur cinquante on me mène en bateau, on me raconte des salades et des souffrances qui n’en sont pas, on essaie de me gratter un arrêt pas justifié, tant pis.
Il y a sept ans, j’étais terrifiée à l’idée de donner un arrêt injustifié à un mec pas vraiment malade.
Aujourd’hui, je suis terrifiée à l’idée d’en refuser un à quelqu’un qui souffre."
"Mon job, c’est d’être aux côtés de mes patients. C’est pas d’être flic, ou directeur de conscience."
"Mon lapin. On a de plus en plus de vieux, on a de plus en plus de pauvres, on a de plus en plus de mis de côté de la société qui ne veut plus d’eux, on a de plus en plus de gens sortis manu militari de l’hôpital parce qu’ils coûtent trop cher, et la seule explication que tu vois au coût des soins infirmiers à domicile et des transports qui augmente c’est que les gens abusent et que les médecins sont complaisants ?
Et je te paye avec mes impôts pour mobiliser tes trois neurones pour arriver à ces conclusions-là ?
Je m’emporte, pardon.
J’ai atteint le point « Et c’est avec mes impôts ! », c’est le signe que je dois sans doute arrêter de parler."
JADDO, j'adore !