905 liens privés
Immersion à venir. 5 épisodes de pure découverte.
En mars et avril 2021, un groupe de personnes, pour l'essentiel appartenant aux mondes des arts, de la culture ou de l'université, décide de commencer à sortir de son ignorance quant à l'histoire du continent africain et des sociétés qui l'habitent. Elles se regroupent et demandent à Amzat Boukari-Yabara d'en assurer le contenu.
Ce sont donc 5 dimanches successifs où, grâce à la complicité de l'Atelier du Plateau (Paris 19e) et de La Générale (Paris 14e), il a été possible de se retrouver pour recevoir cet enseignement et en discuter.
Chacune de ces interventions a été retransmise sur ∏node et ce sont ces documents qui sont ici proposés à l'écoute.En guise d'épilogue, un entretien avec Fanny Pigeaud, journaliste indépedante, collaboratrice régulière de Médiapart sur les questions africaines.
Est ce que tu savais-tu correctement cette histoire ?
"Au lendemain de la Première Guerre mondiale, quelque 100 000 soldats français sont envoyés en Allemagne pour occuper la Rhénanie. Environ 20 000 d'entre eux sont issus des colonies françaises, notamment de Tunisie et du Maroc. Rapidement, ces hommes sont la cible d'une campagne de diffamation qui fait la une des journaux du monde entier sous le slogan "La honte noire"…"
"[...] ce roman graphique touche par sa capacité à mettre en scène Fanon de façon crédible. Il ne s’agit pas d’en faire une figure exemplaire ou repoussante, mais de comprendre son parcours, sa formation, ses rencontres. En procédant par le récit chronologique d’un homme racontant sa vie (Fanon répond aux questions de Sartre et Beauvoir qui tente de le cerner), cette bande dessinée recontextualise – parfois sans doute un peu rapidement – Fanon et son parcours. C’est donc non seulement les ouvrages de Fanon, qui y sont introduits et souvent cités, mais des figures aussi variés que celle de François #Tosquelles – psychiatre mentor de Fanon et ancien membre du #POUM –, Senghor, Salan – qui décora Fanon de la croix de guerre en 1944 –, Chester Himes, Pierre Broué, Mohammed Harbi, le réseau Janson, Daniel Guérin, Abane Ramdane …"
Quelques notes de lecture, fortes, avec tellement d'à propos.
"À ce sujet, je formulerai une remarque que j’ai pu retrouver chez beaucoup d’auteurs : l’aliénation intellectuelle est une création de la société bourgeoise. Et j’appelle société bourgeoise toute société qui se sclérose dans des formes déterminées, interdisant toute évolution, toute marche, tout progrès, toute découverte. J’appelle société bourgeoise une société close où il ne fait pas bon vivre, où l’air est pourri, les idées et les gens en putréfaction. Et je crois qu’un homme qui prend position contre cette mort est en un sens un révolutionnaire."
"Chaque fois qu’un homme a fait triompher la dignité de l’esprit, chaque fois qu’un homme a dit non à une tentative d’asservissement de son semblable, je me suis senti solidaire de son acte."
"Je me découvre un jour dans le monde et je me reconnais un seul droit : celui d’exiger de l’autre un comportement humain.
Un seul devoir. Celui de ne pas renier ma liberté au travers de mes choix."
"Mon ultime prière : Ô mon corps, fais de moi toujours un homme qui interroge !"
"W. Thackerey (mort en 1863, auteur de Vanity Fair et de Barry Lyndon), « qu’il n’est pas nécessaire de vouloir faire de grands changements, mais qu’il importe plutôt de veiller à changer seulement ce qui peut aisément l’être. »"
"«Big brother», «état de surveillance permanent», «fin de l’Etat de droit», «régime d’exception»… Depuis plusieurs semaines, les réactions outrées se succèdent, à propos de l’article 20 (ex-article 13) de la loi de programmation militaire, adoptée définitivement le 11 décembre au Parlement et promulguée ce jeudi au Journal officiel. Ce texte vise à encadrer le travail des services de renseignement vis-à-vis des acteurs du Net (fournisseurs d’accès, plateformes de contenus). L’actualité des derniers mois rend le contexte encore plus explosif. Sur fond d’affaire Snowden, nombreux sont ceux qui s’inquiètent que la France mette en place un système de surveillance encore plus renforcé qu’aux Etats-Unis."