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Voilà voilà...
Du coté des populations, les thèses russo-chinoises, relayées efficacement dans les médias sociaux, ont d’autant plus d’influence qu’elles réactivent un sentiment anti-impérialiste et anticolonialiste qui couve depuis longtemps. Ni l’origine de cette guerre ni son déroulement ne sont vues de la même façon qu’en Europe ou aux États-Unis.
Les thèses occidentales sont jugées hypocrites de la part de des pays qui n’avaient pas hésité dans le passé à lancer leurs propres invasions (guerre en Irak notamment) et à rejeter les réfugiés du Moyen-Orient. L’opinion publique en Inde et en Indonésie est particulièrement sensible à cette thématique tiers-mondiste et anti-occidentale
On se souvient de l’enthousiasme du président philippin Rodrigo Duterte, qui considérait Poutine comme son héros préféré, avant de changer d’avis après le début de la guerre en Ukraine.
Hum, ce Duterte est le gars qui finance des milices qui assassinent les toxicomanes philippins. No comment :((
Xi semble ici s’inspirer de l’attitude de Mao lors de la rupture des relations sino-soviétiques. Le Grand Timonier l’avait ainsi déclaré : « Peu importe la façon dont le vent souffle ou les vagues se brisent, mieux vaut se promener dans le jardin. »
Punchline ? _ Je ne crois pas !
Outre la furie nationaliste qu’elle a provoqué en Chine, cette controverse qui est encore loin d’être éteinte met en lumière une autre question : les entreprises commerciales ont-elles un devoir vis-à-vis des valeurs universelles que sont les droits de l’homme et les libertés individuelles ? En d’autres termes, le commerce a-t-il une morale ?
Les antagonismes s’expriment aussi violemment dans la société américaine. Huit personnes sont mortes, dont six femmes d’origine asiatique, le 16 mars dans une fusillade à Atlanta. Un drame qui a suscité une vague d’inquiétude dans la communauté asiatique dans le pays, cible de nombreux actes de haine, en particulier depuis que l’ancien président américain Donald Trump a usé du terme « virus chinois ».
Après plus d’un an de quasi-fermeture de ses frontières, Pékin veut faciliter l’entrée de certains ressortissants étrangers et voyageurs. Ceux-ci devront néanmoins être vaccinés avec un sérum chinois pour entrer dans le territoire, alors même que les produits chinois ne sont pas homologués, et donc indisponibles, dans la plupart des pays occidentaux.
Pour Nicholas Thomas, professeur en sécurité sanitaire à la City University de Hong Kong, la Chine voit plus large. Elle anticipe la création d'un passeport vaccinal global chapeauté par l'OMS, dont elle ne veut pas être exclue.
Achille Mbembe: «Le monde est entraîné dans un vaste processus de dilacération» - Page 1 | Mediapart
"Ce virus peut-il mettre fin au brutalisme des États qui nourrit votre dernier essai ou au contraire l’accentuer notamment en Afrique ?
À cause de sa prédilection supposée pour les vieillards, le virus peut, à la limite, soulager le continent d'une partie de ses gérontocrates. Mais cela m'étonnerait qu'à lui tout seul il mette fin à la tyrannie.
L’échange ahurissant sur une chaîne française d’info en continu entre deux médecins chercheurs proposant de faire de l’Afrique « où il n’y a pas de masques, pas de traitement, pas de réanimation »un cobaye pour les tests de vaccins contre le coronavirus « un peu comme c’est fait d’ailleurs sur certaines études avec le sida, où chez les prostituées » ne vous a pas échappé. Plusieurs associations ont saisi le CSA et dénonce des propos racistes. Que vous inspirent ces propos auxquels on peut ajouter cet autre commentateur télé qui désigne les Chinois qui meurent par Pokémon, ainsi que de nombreuses autres sorties racistes ?
Cela est typique du déverrouillage des passions que j'évoquais tantôt. Ce déverrouillage aidant, les manifestations en direct de la part bestiale et virale de l'humanité se multiplient. Racisme et tribalisme en sont d'éclatantes expressions."