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D'autant plus que mon frère croyait en la justice, et qu'elle ne l'a pas protégé", déplore Nadia.
Les proches de Djamel refusent que cet acte soit minimisé et demandent la reconnaissance du caractère raciste du crime, pour honorer la mémoire d'un homme qui incarnait l'opposé de la haine et du racisme.
Le combat pour la justice continue, mené par une famille déterminée à obtenir des réponses et à faire en sorte que la mémoire de Djamel soit respectée.
“Il n’y a qu’à l’étranger que je suis français,” dit Amar Mekrous, 46 ans, qui a grandi en banlieue parisienne auprès de parents immigrés. “Je suis français, je suis marié à une Française, je parle français et je vis français. J’aime la bouffe, la culture françaises. Mais dans mon pays, je ne suis pas français.’’
Pour elle [Rama Yade], l’accent que met la campagne présidentielle sur l’immigration est “la consécration de 20 ans de pourrissement” d’une culture politique obsédée par l’identité nationale.
Sans commentaire.
"Ce texte n’a par ailleurs aucunement l’intention de nier le traumatisme produit par la cascade d’attentats et de crimes odieux perpétrés en France par certains fous de Dieu, en particulier depuis 2015. L’auteur, ancien professeur d’histoire dans le secondaire, ne peut que penser avec émotion et horreur au sort de Samuel Paty et partager la douleur du pays. Il a pourtant paru à l’historien que son rôle pouvait – devait – être de rappeler que tout phénomène de société a des racines dans le passé. C’est le cas pour les drames en cascade en cours."
"À l’ère des conquêtes et des « pacifications » coloniales, l’Église catholique reprit et amplifia son discours anti-islam. [...] Extraordinaire retournement du raisonnement : nous allons chez eux, nous tentons de leur imposer notre religion et, donc, de détruire la leur ; s’ils résistent, c’est qu’ils sont fanatiques…"
"En 1984 toujours, Le Nouvel Observateur lança une enquête auprès de ses lecteurs sur l’image des migrants. Au terme de l’enquête, son éditorialiste constata que la grande majorité des réponses, au lieu de porter sur les immigrés en général, évoquaient les… Arabes. « Voilà le fait majeur qui domine notre enquête tout entière. Marx disait du prolétaire du XIXe siècle qu’il avait toujours dans son entourage plus prolétaire que lui : sa femme. L’étranger qui vit en France aujourd’hui a toujours plus étranger que lui : l’Arabe », écrit alors Jacques Julliard (30 novembre 1984)."
La conclusion finale revient à Jean Jaurès qui a toujours gardé les yeux (et la raison ?) pleinement ouverts :
"“Il y a dans l’Histoire des événements analogues à ceux d’aujourd’hui : on les appelle les croisades”, on se demande si tout n’est pas calculé pour exaspérer l’islam, pour le jeter aux résolutions extrêmes, et si la propagande religieuse ne veut pas s’ouvrir par des moyens de force des champs d’action nouveaux comme le capitalisme colonial et aventurier. On ne peut s’étonner en tout cas que partout, de l’Inde au Maroc, le monde musulman s’émeuve » (L’Humanité, 3 octobre 1912)."
Et Alain Ruscio, l'auteur de ce passionnant article, à son tour : "Reconnaissons à ces formules une incontestable résonance contemporaine…"
"Manuel Valls ressurgit avec sa formule dont on pensait qu’il avait fini par en avoir honte : « Expliquer, c’est excuser. » C’est toute une stratégie qui se déploie. C’est un sociologue, Farhad Khosrokhavar, qui lui répond quand il rappelle que le #séparatisme est le fait de la France contre les musulmans plutôt que l’inverse. Ce qu’en d’autres termes on appelle ghettoïsation et misère des services publics."
"L’attitude du gouvernement donne prétexte au populiste Recep Tayyip Erdogan pour, à grands coups d’insultes, se construire aux dépens de la France une image de protecteur des musulmans. Et nous voilà, de surcroît, englués dans une campagne de boycott qui pourrait même nous brouiller avec nos amis saoudiens, grands consommateurs d’#armes françaises. Finalement, c’est le président du Conseil français du culte musulman qui tente de nous ramener à la raison. Il nous rappelle le terme oublié de notre devise républicaine. C’est au nom de la #fraternité qu’il demande que l’on cesse de montrer les caricatures de Mahomet dans les écoles. Peut-il encore être entendu ?"
Tout va bien puisque Macron, à l'instar de "ses prédécesseurs, (il) cherche à arracher des voix à la droite et à l'extrême-droite et il le fait en stigmatisant, une fois de plus les musulmans de France."
Pouah !