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Le terrain n’est pas réductible aux informations que les trois premier·es passant·es sont susceptibles de délivrer. Dépasser ces biais très forts s’apprend, c’est tout l’objet du journalisme et des sciences sociales. Et cette lecture exige beaucoup de temps que n’a pas un·e ministre – et qu’ont de moins en moins les journalistes. La fonction de ces visites politiques tient plutôt à la fonction de roi thaumaturge, soignant par sa présence encourageante les écrouelles sociales. Le terrain est donc plutôt pour les femmes et les hommes politiques là où il se passe de vraies choses et où l’on voit qu’ils et elles les voient.
Le diagnostic est clairvoyant, bien moins que l'acuité que disent avoir à leurs retours ces "hommes et femmes politiques" médiocres.
Déni : Action de dénier, de refuser de reconnaître la vérité ou la valeur d'une chose.
le #combat continu
CherEs lecteurices qui passer par là, si vous aviez la curiosité de regarder par la porte entr'ouverte de l'histoire coloniale et postcoloniale de la France, vous nous feriez très plaisir en vous procurant le présent ouvrage, parce qu'il est fort intéressant, qu'une des 2 autrices, Caroline Grillot est une bonne amie, que le préfacier François Guillemot fut en son temps (et à jamais) une des voix de Berrurier Noir, et que par un heureux accident je me suis trouvé à produire deux petites cartes informatives au sein de ce livre. Voilà la promo faite !
Merci de faire tourner l'info ;)
Cet ouvrage ouvre une porte dérobée sur l'histoire coloniale et postcoloniale de la France, du Viêt Nam et du Maroc à travers celle de quelques-uns de leurs héritiers - des soldats marocains déserteurs de l'armée française en Indochine et ralliés au Viêt Minh. Leur retour au Maroc en 1972 avec familles vietnamiennes ne signe pas la fin de cette saga. Quelques épouses et enfants n'ont pu en effet partir avec eux. A travers une enquête de douze ans, les deux autrices démontrent comment histoire, anthropologie, relations internationales et enjeux tant mémoriels que diplomatiques ont pu se rencontrer et s'élaborer à partir du destin de la dénommée Dung, une "poussière de poussières d'empire".
"La Chine mène depuis les années 2010 une stratégie d'expansion de ses médias sur le continent africain. Un moyen d'améliorer l'image du pays, notamment en temps de crise sanitaire, mais aussi d'affirmer sa présence et sa puissance aux yeux de la communauté internationale. "
"La crise sanitaire liée au coronavirus qui touche la planète depuis près d’un an a aussi été une occasion pour la Chine de mobiliser ses outils médiatiques et d’intensifier sa stratégie d’influence informationnelle sur tout le continent africain."
Article du 13 novembre :(( !!! ATTENTION !!!
Strictement rien à voir avec le marque-page précédent .......................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................... STOP .................................................................................................................................
"Situé sur la côte orientale du continent africain, ce grand pays multiconfessionnel de plus de 30 millions d’habitants est l’un des plus pauvres et des moins développés au monde. Et pourtant, ses sols regorgent de richesses naturelles avec notamment d’immenses réserves de gaz qui attirent les plus grandes compagnies internationales dont le groupe français Total. Elles se trouvent au large de province de Cabo Delgado dans le Nord-Est. La zone est donc stratégique pour l’exploitation et l’exportation gazière."
Article de JUIN 2020 !!! ATTENTION !!!
Ah, la "liberté énergétique" de #LaFronce n'a pas de prix ! Et si ça se trouve, "Les amis de la terre" sont de dangereux terroriss !
« Les pouvoirs publics français se sont activés depuis plusieurs années pour que les industriels du gaz […] et leurs banquiers profitent de l’eldorado gazier à 60 milliards de dollars au Mozambique, contribuant ainsi à enfoncer le pays dans la dépendance aux énergies fossiles », affirme les Amis de la Terre dans un rapport intitulé « De l’Eldorado gazier au chaos : Quand la France pousse le Mozambique dans le piège du gaz ».
Est ce que tu savais-tu correctement cette histoire ?
"Au lendemain de la Première Guerre mondiale, quelque 100 000 soldats français sont envoyés en Allemagne pour occuper la Rhénanie. Environ 20 000 d'entre eux sont issus des colonies françaises, notamment de Tunisie et du Maroc. Rapidement, ces hommes sont la cible d'une campagne de diffamation qui fait la une des journaux du monde entier sous le slogan "La honte noire"…"
"[...] ce roman graphique touche par sa capacité à mettre en scène Fanon de façon crédible. Il ne s’agit pas d’en faire une figure exemplaire ou repoussante, mais de comprendre son parcours, sa formation, ses rencontres. En procédant par le récit chronologique d’un homme racontant sa vie (Fanon répond aux questions de Sartre et Beauvoir qui tente de le cerner), cette bande dessinée recontextualise – parfois sans doute un peu rapidement – Fanon et son parcours. C’est donc non seulement les ouvrages de Fanon, qui y sont introduits et souvent cités, mais des figures aussi variés que celle de François #Tosquelles – psychiatre mentor de Fanon et ancien membre du #POUM –, Senghor, Salan – qui décora Fanon de la croix de guerre en 1944 –, Chester Himes, Pierre Broué, Mohammed Harbi, le réseau Janson, Daniel Guérin, Abane Ramdane …"
"Ce texte n’a par ailleurs aucunement l’intention de nier le traumatisme produit par la cascade d’attentats et de crimes odieux perpétrés en France par certains fous de Dieu, en particulier depuis 2015. L’auteur, ancien professeur d’histoire dans le secondaire, ne peut que penser avec émotion et horreur au sort de Samuel Paty et partager la douleur du pays. Il a pourtant paru à l’historien que son rôle pouvait – devait – être de rappeler que tout phénomène de société a des racines dans le passé. C’est le cas pour les drames en cascade en cours."
"À l’ère des conquêtes et des « pacifications » coloniales, l’Église catholique reprit et amplifia son discours anti-islam. [...] Extraordinaire retournement du raisonnement : nous allons chez eux, nous tentons de leur imposer notre religion et, donc, de détruire la leur ; s’ils résistent, c’est qu’ils sont fanatiques…"
"En 1984 toujours, Le Nouvel Observateur lança une enquête auprès de ses lecteurs sur l’image des migrants. Au terme de l’enquête, son éditorialiste constata que la grande majorité des réponses, au lieu de porter sur les immigrés en général, évoquaient les… Arabes. « Voilà le fait majeur qui domine notre enquête tout entière. Marx disait du prolétaire du XIXe siècle qu’il avait toujours dans son entourage plus prolétaire que lui : sa femme. L’étranger qui vit en France aujourd’hui a toujours plus étranger que lui : l’Arabe », écrit alors Jacques Julliard (30 novembre 1984)."
La conclusion finale revient à Jean Jaurès qui a toujours gardé les yeux (et la raison ?) pleinement ouverts :
"“Il y a dans l’Histoire des événements analogues à ceux d’aujourd’hui : on les appelle les croisades”, on se demande si tout n’est pas calculé pour exaspérer l’islam, pour le jeter aux résolutions extrêmes, et si la propagande religieuse ne veut pas s’ouvrir par des moyens de force des champs d’action nouveaux comme le capitalisme colonial et aventurier. On ne peut s’étonner en tout cas que partout, de l’Inde au Maroc, le monde musulman s’émeuve » (L’Humanité, 3 octobre 1912)."
Et Alain Ruscio, l'auteur de ce passionnant article, à son tour : "Reconnaissons à ces formules une incontestable résonance contemporaine…"
Un peu d'Histoire contemporaine.
"Dans les années 1880, le sud du Soudan est le théâtre d’une rébellion menée par le charismatique Muhammad Ahmad. Élevé au rang de mahdi ("sauveur de l’islam"), ce dernier s’attaque avant tout à l’autorité coloniale européenne et aux réformes économiques britanniques. Sous l’impulsion de ce nouveau chef, un État théocratique est instauré : toute forme d’art et toute marque d’opulence sont interdites. Pris dans ces bouleversements, le gouverneur Rudolf Slatin doit se convertir à l’islam et est emprisonné. À la mort de Muhammad Ahmad, en 1885, il s’échappe et parvient à rentrer en Europe. Après s'être lié d’amitié avec la reine Victoria, il va conseiller les forces britanniques qui cherchent à reconquérir Khartoum et sa région."
Quelques notes de lecture, fortes, avec tellement d'à propos.
"À ce sujet, je formulerai une remarque que j’ai pu retrouver chez beaucoup d’auteurs : l’aliénation intellectuelle est une création de la société bourgeoise. Et j’appelle société bourgeoise toute société qui se sclérose dans des formes déterminées, interdisant toute évolution, toute marche, tout progrès, toute découverte. J’appelle société bourgeoise une société close où il ne fait pas bon vivre, où l’air est pourri, les idées et les gens en putréfaction. Et je crois qu’un homme qui prend position contre cette mort est en un sens un révolutionnaire."
"Chaque fois qu’un homme a fait triompher la dignité de l’esprit, chaque fois qu’un homme a dit non à une tentative d’asservissement de son semblable, je me suis senti solidaire de son acte."
"Je me découvre un jour dans le monde et je me reconnais un seul droit : celui d’exiger de l’autre un comportement humain.
Un seul devoir. Celui de ne pas renier ma liberté au travers de mes choix."
"Mon ultime prière : Ô mon corps, fais de moi toujours un homme qui interroge !"
" alors même que l’espace a été déclaré bien commun de l’humanité par le traité de l’espace de 1967. "/
AUSSI DÉROUTANT QU'ÉLOQUENT...
Il en va du néo-colonialisme comme d'un jeu de duppe, on sait comment tout ça fini : mal.
POUAH !
L'étais pas content Uang Zemmin en nonante-neuf lors de sa visite en Suisse ; les pro tibétains l'ont hué à la hauteur de l'assassin qui l'a toujours été.
"La puissance chinoise, ses nouvelles routes de la soie et son modèle autoritaire sous le regard d’un diplomate."
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Des années que je suis André Gunther. Cest toujours aussi inglligent et nécesaire de le lire.
"Aujourd’hui, quand on publie en presse, on est conscient qu’on diffuse des images vouées à circuler. D’un autre côté, si on reste strictement dans les clous du droit, on cesse d’informer. On a pour principe de ne pas flouter, mais plutôt de jouer sur le cadrage, la lumière ou d’autres facteurs, pour conserver à l’image son caractère de document."
(Interview par deux historiens de Lionel Charrier, responsable du service Photo de «Libération»)