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Nous, éducateurs, pédagogues, nous ne sommes nous-mêmes pas créatifs par option ou par idéal. Nous le sommes par nécessité à chaque fois que nous cherchons à donner sens à notre travail, à nos rencontres, à nos relations.
Je vais garder un œil sur ce médium orienté travail social, éducation populaire, mais pas que. Rencontré grâce à un repartage des copains de la Maison-Phare.
Nous le connaissons rouge, en tissu, encadrant la scène, mais d’où vient-il ? À quoi sert-il ? Comment fonctionne-t-il ? Découvrez ses multiples aspects et ses petites histoires avant qu’il ne se referme.
« J’aime les définitions. J’y vois davantage qu’un jeu ou qu’un exercice intellectuel : une exigence de la pensée. Pour ne pas se perdre dans la forêt des mots et des idées. Pour trouver son chemin, toujours singulier, vers l’universel." ACS
Et bien moi aussi, je trouve qu'une définition permet de s'accorder avec l'Autre sur le sens que l'on va donner à ce que l'on vit et comprend ensemble.
Abandonner l’anthropocentrisme, ce n’est pas diminuer l’être humain, au contraire, c’est l’augmenter considérablement, parce que si cet être humain trouvait sa juste place dans la nature, nous serions tous gagnants.
Pour y arriver, que faudrait-il faire alors ?
Je crois qu’il faudrait justement apprendre à ne rien faire ! Comme le disait François Terrasson : « Si vous aimez la nature, foutez-lui la paix ! »
Lui foutre la paix, en voilà un bon début !
En quoi l'informatique répond-elle aux grands enjeux de la planète ? Le 16 avril, à 19h30, le député Cédric Villani répondra à cette question dans le forum «Les cités numériques, quand Internet change nos villes», sur notre site.
Finalement, discuter du bienfait de la technologie est illusoire tant qu’on ne s’est pas mis d’accord sur le projet de société.
Et donc ? Que faut-il entendre derrière cette punchline ? Qu'on ne rediscuterait pas assez ledit "projet de société" ? Y a-t-il volonté des puissants de partager les questionnements ? Je ne crois pas. La médiocratie toute puissante peut même poser les questions et faire barrage aux réponses, par tous les moyens...
Et d'accord avec Jancovici quand il dit à propos des remarques de Villani : "Tout ce qui est digitalement possible n'est donc pas nécessairement "humainement" souhaitable...
"
Sert moi fort !!!
"Lucas Belvaux, c’est ce réalisateur belge engagé et discret qui a récolté des prix en pagaille, le frangin de Rémi Belvaux, le Rémi de C’est arrivé près de chez vous. Dans sa musette, la fameuse « trilogie Lucas Belvaux ». Trois films pour des histoires différentes mais dont les personnages s’entrechoquent entre eux. Dingue. Il a aussi réalisé Rapt, basé sur l’histoire de l’enlèvement du baron Empain, avec Yvan Attal, ou encore Chez nous, sur la montée de l’extrême droite dans le nord de la France. Un cinoche fiction sociale, politique, engagé. Il a également joué dans les films d’Yves Boisset, de Claude Chabrol, Jacques Rivette, Olivier Assayas, et beaucoup dans les siens."
"Pour savoir ce qu’on fait avec le signifiant « république », il faut d’abord savoir où on en est avec lui aujourd’hui. Où on en est, je crois que c’est désormais très évident : à la droite de la droite. Il faudrait s’interroger pour savoir si un signifiant politique majeur a jamais connu pareille glissade en un si court laps de temps. Nous avions vécu une longue période où « république » était indubitablement un marqueur de gauche ; en trente ans, il est devenu un point de revendication de tout ce qui est à droite, voire très à droite, voire à l’extrême-droite. L’ancienne UMP se rebaptise « Les républicains », la macronie pré-fasciste est « La république en marche », même le RN se revendique républicain. Mais surtout « république » est désormais le parfait faux-nez, je dirais même le faux-nez de tous les faux-nez : les faux-nez de la « laïcité », du « féminisme » et, pourquoi se gêner, de « l’universalisme », sont abrités, et rassemblés, sous le grand faux-nez synthétique de la « république ». En fait « républicain » est désormais un clin d’œil, un demi-mot, un code name, un point de ralliement (à peine) masqué. "
Comme elle, j'ai une chambre, un clavier des feuilles et un stylo. Et comme elle j'aime écrire. Et là, des histoires à raconter, il m'en arrive de toute part.
"Comment s’empêcher de voir, dans ce qui nous arrive, une certaine ironie ? Celui qui écrit cette pièce à huis clos ne manque pas d’humour. Monde de solitudes, nous voilà esseulés. Monde de virtualité, nous voilà réduits à n’exister, à ne nous parler, à n’interagir qu’à travers des écrans. Monde inhospitalier, nous voilà enfermés. Nous rêvions d’un monde où on pourrait, depuis son canapé, regarder des films, lire des livres, commander à manger. Nous y voilà, ne bougez plus, vos vœux sont exaucés."
"Obsolètes
06 MARS 2020 | PAR VIOLENCEDUTRAVAIL.COM
Obsolètes, elles se sentent obsolètes, on leur fait sentir qu’elles le sont. Le sens de leur travail n’existe plus, elle parle du passé avec une réelle nostalgie, ce qui renforce leur sentiment d’être du passé, inscrite dans ce passé qui avait un sens, le sens du service public.
Elles ont la cinquantaine, elles travaillent dans un centre de la sécurité sociale depuis des dizaines d’années.
Quand elles ont commencé à travailler, elles avaient en charge les dossiers d’assurés du début à la fin. Elles savent qu’un dossier mal traité ou non traité, cela a des conséquences pour les assurés : un retard de remboursement de soins, un retard de versement des indemnités journalières, derrière ce sont des hommes, des femmes, des enfants, des familles qui peuvent se retrouver sans avoir suffisamment d’argent pour subvenir à leurs besoins essentiels. Elles le savent car elles les ont au téléphone, elles les rencontraient aussi, ça c’était avant…avant la mise en place des processus, avant le développement de l’outil informatique et surtout avant que tout ne passe par internet. Aujourd’hui, les usagers doivent poser leurs questions en ligne, on doit leur répondre en ligne, il n’est plus possible de faire une action sans qu’un usager ne dispose d’un compte en ligne. Or, elles, elles ont la plupart du temps au téléphone des personnes qui n’ont pas internet, qui ne savent pas se servir d’un ordinateur, qui ne savent pas écrire un courriel…
Avant quand on leur posait une question sur un dossier, elles pouvaient répondre à leur collègue ou à l’assuré avec certitude…aujourd’hui, elles ne peuvent plus, elles n’ont pas les informations.
Quand elles sont arrivées, elles disposaient de temps pour lire les notes d’informations, il y avait aussi des temps de formation et le travail d’équipe avait une place importante. Quand l’une d’entre elles avait une question, elle pouvait la poser à un collègue ou à son chef, elle obtenait toujours une réponse. De même, si l’une d’entre elles, rencontraient une situation spécifique elle en parlait à ses collègues pour qu’ils sachent comment agir. Le savoir se construisait collectivement par l’expérience des situations rencontrées.
Parcellisation du travail et monotonie des tâches
Mais c’est aussi parce que le travail a été parcellisé qu’elles ne sont plus en mesure de répondre aux questions. Aujourd’hui, chaque agent traite une partie d’un dossier, les actions qu’elles font sont mécaniques, on ne leur demande plus de s’occuper d’un dossier dans son ensemble, de réfléchir, de trouver une solution pour résoudre le problème de l’assuré, on leur demande de remplir un fichier Excel, de faire une action sans comprendre pourquoi et sans savoir si cela va permettre de résoudre le problème ou si à l’inverse cela aura un effet bloquant… plus personne ne pense. Il faut utiliser l’ordinateur, des logiciels qui changent tous les deux ans et pour lesquelles elles ne sont pas formées.
Obsolètes, elles se sentent obsolètes, on leur fait sentir qu’elles le sont.
Le sens de leur travail n’existe plus, elle parle du passé avec une réelle nostalgie, ce qui renforce leur sentiment d’être du passé, inscrite dans ce passé qui avait un sens, le sens du service public.
Après plusieurs dizaines d’années à venir avec plaisir au travail, à plus de 50 ans, elles viennent avec la boule au ventre, elles se surprennent à compter les heures de la journée, attendant de rentrer chez elles, mais chez elles, elles se sentent tristes, tristes de ne plus pouvoir faire leur travail correctement, mal de ne plus comprendre ce qu’elles font.
Attachées à leur métier, au service rendu au public, mais vieillissantes dans une organisation qui ne sait plus où elle va, au sein de laquelle on ne pense plus au sens de ce que l’on demande de faire, où on ne parle plus que du nombre de dossiers traités par chacun, où il n’est possible de rencontrer un conseiller que sur rendez-vous et pour lequel il faut parfois attendre plusieurs semaines… elles ne se sentent plus à leur place.
Elles sont 4, 4 à parler de leur situation ensemble, et c’est la première fois depuis des années. Elles se sentaient seules et l’espace de quelques heures, elles ne le sont plus. Elles font durer ce moment, car elles le savent dans quelques heures, elles se retrouveront seules face à leur ordinateur, à exécuter des tâches qui n’ont plus aucun sens.
Violencedutravail.com
Si vous souhaitez également témoigner et rendre visible ce qui se passe au travail, rendre visible cette violence subie au travail vous pouvez nous contacter à l'adresse suivante : contact@violencedutravail. com (les témoignages sont anonymisés)
Pour lire d'autres témoignages en ligne c’est sur www.violencedutravail.com ""
"Que celui qui ne veut pas travailler, ne mange pas non plus"
(un des apôtres)
Bah oui pourquoi ? Peut être parce qu'à table nous parlions hier de l'ultime possible d'entre NOUS AUTRES, les grains de rien, celui de faire noyau. Celui autour duquel pourrait s'agréger L'AUTRE si il y aspire. Mais en tout cas et en tout lieu seul ce NOYAU peut à nos yeux faire sens ICI et MAINTENANT.
D'ailleurs, écoutons lire le bruissement des mots qui suivent :
"Face aux liens fictifs que nous propose le monde actuel, préférons la rencontre, rendons-nous visite, forgeons des liens bien plus consistants. Décidons collectivement de laisser « enfin le règne aux comités de base », au commun, aux communes. « Et si possible une multiplicité de communes qui se substitueraient aux institutions de la société : la famille, l’école, le syndicat, le club sportif » (L’insurrection qui vient).(...) "
Ah, si ce François Rachline pouvait souffler quelques tuyaux au proviseur du collège des mes fils...
"agir avec les autres suppose souvent, pour atteindre un but, que chacun renonce un peu à ses exigences personnelles pour que le groupe dans son entier progresse. Cela revient à un apprentissage de la démocratie."
Énoooorme. Je crois qu'il y a matière á occuper ce dimanche.
Prêt pour les dictés les loupiots ?!
Merci patron ^ ^
Déni de management ou manager au fond mauvais
c'est kif-kif la boulette
Negras tormentas agitan los aires...
OK, c'est potache de décupler ça sur les réseaux mais merdre c'est vrai.
Rebsamen, à poil nan ?!
Quand il s'agit d'avoir du coeur et donner du sens, Le Chez Nous a toujours été là pour NOUS ;)
Merci à elles et à la clentèle !
C'est mon voisin qui va être content de savoir qu'il n'est pas le seul à "donner du sens" à nos vies ;)