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La honte n'avance même plus masquée. Elle a les oripeaux et les gadgets des miices françaises. Quelle classe !
"Avec les nouveaux moyens technologiques achetés notamment à la France, le pouvoir surveille, traque, piste, inquiète, menace, frappe et arrête comme bon lui chante."
"Dans les rues d’Exarcheia, des dizaines de compagnons ont été contraints de s’asseoir par terre ou de se mettre à genoux, mains derrière la tête, sous les coups, les quolibets et les humiliations. Ici, une femme est trainée par les cheveux. Là, un homme est frappé aux testicules. Et puis des flaques de sang, ça et là, aux coins de la place centrale du quartier meurtri."
"Des employés de la mairie d’Athènes sont envoyés sous escorte policière pour nettoyer les tags sur les murs. Chose qui rappelle « Murs blancs, peuple muet »: l’un des slogans contre la dictature des Colonels. Idem à l’autre bout de l’Europe en mai 1968."
"Deuxième additif à midi : durant l’invasion policière du centre du quartier, hier soir, par des centaines d’hommes casqués extrêmement violents, un habitant inconnu a ouvert la porte-fenêtre de son balcon à l’étage et a longuement diffusé de la musique d’opéra le plus fort possible. Un moment surréaliste. Une tragédie sur un air de tragédie, dans le sang et les bleus, alors que les coups pleuvaient et que les chasses à l’homme se multipliaient. Les mesures de l’orchestre étaient ponctués des bips et des messages de la hiérarchie dans les talkies-walkies des policiers anti-émeutes. Les chants des sopranos et des barytons se mélangeaient aux cris des victimes effrayées et frappées au sol dans les rues d’Exarcheia. Le spectacle de la terreur."
[Publié le 18 novembre 2019 par Yannis Youlountas sur son blog.]
Tiens tiens, le teaser en papier me fais envie. Hop, je garde pour plus tard.