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Bruno Latour, l’un des plus grands penseurs de notre temps, révèle les lignes de failles qui bouleversent nos sociétés et propose des pistes de réflexions pour dessiner le Nouveau Régime Climatique. Christophe Brault, comédien engagé, assure la lecture de ces deux textes fondamentaux, accompagné par l’auteur qui s’est fait un plaisir de lire le début d’Où suis-je ?
[...] en matière de formatage éducatif, le ver est dans le fruit depuis longtemps. Hormis quelques tentatives - « l'éducation nouvelle » sous la Commune (1871), les expérimentations concrètes de militants tels que Célestin Freinet ou Francisco Ferrer - l'enfant a toujours été vu comme un objet (familial, économique, sexuel), appelé à perpétuer un ordre social où les uns seront « premiers de cordée » et les autres ne « seront rien ». Ce pur formatage, inculqué dès l'école par le système de notation, place les minots dans une situation où ils sont « inévitablement influencés par la conception dominante de la réussite sociale et par le souci de [leur] insertion dans le système économique ».
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Cet outil de recherche libère la parole des jeunes. Il renforce leurs potentialités d’action et de participation, en lien notamment avec les politiques publiques les concernant.
Concrètement, ces ateliers débutent par une question : comment te sens-tu écouté, entendu et compris par les professionnel·les qui t’entourent ? La réponse n’est pas orale, mais commence par la création d’un masque en carton qui illustre le sentiment intime destiné à cette personne
Pfiou, je vais me mettre au suissien moi, traverser la BFC, puis la frontière et enfin aller me former auprès de cette travailleuse sociale.
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Des pistes pour aider les plus vulnérables face à la dématérialisation du service public | À la une | Acteurs Publics
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6-7 minutes
L’Observatoire de l’éthique publique a remis, le 12 octobre, un rapport à la défenseure des droits sur les conséquences négatives de la dématérialisation du service public. Pour améliorer les choses, l’étude propose notamment de rendre les appels téléphoniques gratuits, de reconnaître la mission d’inclusion numérique des travailleurs sociaux, ou encore d’instaurer un droit fondamental d’accès à Internet.
Migrants, mineurs isolés, bénéficiaires du RSA, demandeurs d’emploi… Pour eux, le numérique, c’est la double peine. Dans un rapport remis mardi 12 octobre à la défenseure des droits, l’Observatoire de l’éthique publique (OEP) s’attaque aux effets de la dématérialisation tous azimuts du service public. Ce document de 116 pages revient longuement sur les nouvelles vulnérabilités causées par le développement de l’administration numérique, dont la voie d’accès devient parfois même obligatoirement numérique.
Sa rédaction a été pilotée par Caroline Lequesne-Roth, maîtresse de conférences en droit public, qui étudie depuis plusieurs années les enjeux de la dématérialisation du service public, et notamment de son automatisation : surveillance par reconnaissance faciale, contrôle automatisé des fraudeurs fiscaux ou sociaux…
Discrimination et exclusion renforcées
S’il reprend des constats largement partagés depuis de nombreuses années, le rapport a le mérite de s’appuyer sur les témoignages des premiers concernés, les travailleurs sociaux, en première ligne, et leurs usagers. Il tente également de définir cette nouvelle réalité de l’administration numérique à travers la notion de “conditionnalité numérique”. Pour ses auteurs, la dématérialisation des procédures et des relations entre le public et l’administration “ne constitue pas un unique changement dans les formes de mise en œuvre du service public ; elle en transforme aussi la nature profonde et menace, à certains égards, une mise en œuvre effective et inclusive du service public.” La transition numérique, brutale, “emporte notamment des conséquences négatives, immédiates et persistantes sur les usagers, dont les plus vulnérables se trouvent en incapacité d’accéder à leurs droits”, que ce soit par manque de matériel, de connexion suffisante, ou de compétences. Pire, cette vulnérabilité technologique ne fait que s’ajouter à des vulnérabilités sociales existantes, et ne fait donc que “renforcer les situations de discrimination et d’exclusion”.
Or, constatent les auteurs, cette nouvelle conditionnalité numérique qui pèse sur les plus vulnérables vient se percuter frontalement aux lois du service public. “Les difficultés identifiées pour les plus vulnérables – ou les défaillances techniques de l’administration – tendent à constituer une atteinte aux principes d’égalité et de continuité du service public”, estiment les auteurs. Le principe d’égalité, qui porte autant sur l’égal accès au service public que sur l’égalité de traitement des usagers, est ainsi bafoué par une forme d’”obligation de connectivité” qui s’impose aux usagers pour accéder à leurs droits, par exemple lorsqu’ils veulent faire une demande de RSA. Ce qui pousse l’Observatoire de l’éthique publique à défendre la reconnaissance d’un droit fondamental d’accès à Internet, comme un pilier de l’accès pour l’usager à ses autres droits [voir notre entretien avec Caroline Lequesne-Roth ci-dessous].
Comme tout bon rapport, l’étude de l’OEP fait également un certain nombre de propositions pour améliorer la situation, tout en reconnaissant des avancées à différents égards : la création des espaces France Services, le déploiement des passes numériques pour former les Français aux compétences de base du numérique, la possibilité de déléguer la réalisation de ses démarches grâce à AidantsConnect ou encore la prise en compte grandissante des besoins des usagers dans la conception des services publics numériques.
Maintien d’une voie alternative
Bien que la dématérialisation permette aussi de rendre le service public plus facilement accessible et à tout moment pour un grand nombre d’usagers, l’OEP préconise d’inscrire l’obligation du maintien d’une voie alternative au numérique dans le code des relations avec le public pour éviter toute rupture d’égalité et de continuité du service public. Les auteurs plaident également pour la gratuité complète des appels téléphoniques, La loi “Essoc”, qui a mis fin aux numéros surtaxés, est une première étape, mais elle est jugée insuffisante. “En effet, le « coût » de l’appel ne peut être assumé de manière égalitaire par l’ensemble des publics. Les plus précaires disposent, pour la plupart, d’un forfait prépayé qui grève considérablement leur budget”, indique le rapport.
Celui-ci insiste par ailleurs sur la nécessaire reconnaissance des travailleurs sociaux comme médiateurs numériques. En première ligne face aux publics en difficulté avec l’administration, et plus encore avec le numérique, les travailleurs sociaux sont particulièrement bien placés pour accompagner les usagers vulnérables. Il s’agirait de permettre à ces travailleurs sociaux de pouvoir réaliser les démarches d’un usager à sa place, lorsque c’est nécessaire. Une mission et des responsabilités supplémentaires qui doivent toutefois s’accompagner d’un droit à la formation numérique, mais aussi d’un “droit d’accès privilégié aux administrations pour permettre un suivi facilité des dossiers sur le modèle des assistants sociaux” et l’extension aux travailleurs sociaux – lorsqu’ils réalisent des démarches pour un tiers – du “droit à l’erreur” réservé aux usagers.
Des services publics coconstruits
Le rapport de l’Observatoire de l’éthique publique insiste, dans sa dernière partie, sur la bonne prise en compte par les administrations des besoins et attentes des usagers, notamment en imposant l’association étroite et systématique des différents publics concernés par un service numérique lors de sa conception, grâce aux méthodes du “codesign”. Cette forme de “démocratie administrative”, qui existe déjà dans certaines productions de services, aurait par ailleurs pour mérite de réintégrer les publics vulnérables éloignés du service public dans les processus sociaux, de restaurer le lien de confiance entre administrations et administrés et même de simplifier le travail des agents publics.
"Antonio Gramsci a écrit ce texte le 11 février 1917. Il résonne toujours à l’aube de cet an 2020. Et aide à penser notre époque obscure."
"Certains pleurnichent pitoyablement, d’autres jurent avec obscénité, mais personne ou presque ne se demande : et si j’avais fait moi aussi mon devoir, si j’avais essayé de faire valoir ma volonté, mon conseil, serait-il arrivé ce qui est arrivé ? Mais personne ou presque ne se sent coupable de son indifférence, de son scepticisme, de ne pas avoir donné ses bras et son activité à ces groupes de citoyens qui, précisément pour éviter un tel mal, combattaient, et se proposaient de procurer un tel bien."
Terrassé je suis en lisant et relisant ses mots. Comment rester une minute de plus en place ?
"Pour Edouard Piely, journaliste à Sciences critiques, "les crises économiques, sociales, financières et écologiques rendent la nécessité de créer une communauté technocritique radicale de plus en plus vitale". Mais radicale ne signifie pas jusqu’au-boutiste ou extrémiste, se défend-il, "radicale consiste à revenir à la racine, à la source des problèmes". À l'heure où les technoprophéties..."
Action Innocence vient de lancer une campagne de communication en Suisse autour d’un clip destiné à sensibiliser les jeunes internautes sur les questions de droit à l’image.
"A propos de l'engagement, Merleau-Ponty écrivait : "Tout engagement est ambigu puisqu’il est à la fois l’affirmation et la restriction d’une liberté : je m’engage à rendre ce service, cela veut dire à la fois que je pourrai ne pas le rendre et que je décide d’exclure cette possibilité.""
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Plus c'est gros... Et bien plus c'est gros.
Pouah. 900 000 fois pan sur le bec.
"En France l’espace public est public, par définition, la seule chose qu’on peut transgresser en entrant dans un site public c’est le règlement interne, un arrêté éventuellement, municipal, préfectoral ou ministériel, raconte Lazar Kunstmann, porte parole du groupe Untergunther. C’est à peu près du même niveau de criminalité qu’un stationnement sur une place de livraison."
Ça pique
Tu dois absolument traîner tes certitudes par ici. Sinon, tu ne reprendras jamais une vie normale aprrès avoir subi les bullshit de bfmTV & consorts...
C'est une question de survie ;)