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Ça alors, ça me donne envie d'adopter une framboise à la maison !!
Initialement, "Les conseillers numériques France Services m’accompagnent dans mes démarches et vers l’autonomie numérique" (dixit le site https://www.conseiller-numerique.gouv.fr/ ), ça c'est pour la punchline qui va bien.
Soit.
Historiquement ancrée dans la médiation numérique, voir dans l'éducation populaire, la tâche est parfois ardue mais toujours enrichissante, pour toutes les parties.
Sauf que...
Je passe une partie non-négligeable de mon temps à batailler "contre" les produits commerciaux qui sont pré-installés type microsoft app ; mais hp, lenovo, amd, epson & cie... en font autant. Et je vous passe les coups de panique avec la pléthore d'appli de chez Google qui squattent le téléphone et l'ordi.
Une fois tout ça mis à plat. On peut commencer à vraiment faire notre job.
Le cas pratique :
La dame a acheté un pc tout neuf chez MagasinLand. Il est super puisqu'il est pas cher ! Et quand elle le met en route et qu'elle farfouille dans les programmes déjà installés, madame à l'impression de se retrouver sur une avenue marchande qui caractérise l'entrée des villes d'aujourd'hui.
Donc elle vient voir le "gars de l'informatique" pour se faire aiguiller vers l'outil de désinstallation de programmes de windows 10.
Et là, c'est le drame !
_ Quoi ça ? Un par un ? Je dois désinstaller 35 programmes non désirés un par un ? La prise de tête ce truc !
C'est une dame qui a le sens de l'observation et aimerait qu'on lui donne une solution qui traite un lot complet de programmes.
Ouf, nous y voilà. Apprêtez vous à jubiler. Le nettoyage se fait simplement avec BCUninstaller. Au pire chercher un pas à pas textuel ou en vidéo.
[[[BCUninstaller est un logiciel libre distribué gratuitement sous licence Apache License 2.0]]]
et tout ça sur Libreon, un serveur libre hébergé en Europe.
Et comme il faut citer ses sources, j'ai trouvé cette perle grâce à Louis Derrac : https://louisderrac.com/2022/04/11/signer-ses-pdf-gratuitement-et-librement/
Waouh, quelle découverte. On navigue dans les parties du corps humains, ça sa guise.
Un atlas d'anatomie libre, basé sur blender. Multiplateforme.
via https://mstdn.io/@interhop/108243551606758898 et la veille de https://id-libre.org/shaarli/
Une merveille.
Préhistoire !
Le concept même de logiciel n’est pas évident. Comme le rappelait Marion Créhange, la première titulaire d’un doctorat en informatique en France, la manière d’influencer le comportement des premiers ordinateurs était de changer le branchement des câbles. Un programme était littéralement un plan de câblage qui nécessitait de s’arracher les mains sur des fils.
Simple, basic, Unix !
Dans ses réflexions, Thompson n’a qu’un mot à la bouche : « simplicité ». C’est d’ailleurs lui qui va pousser Ritchie à ce que le langage « C » s’appelle ainsi. Une lettre, c’est simple, efficace. Cette idée de simplicité sous-tend toute l’architecture d’Unix : plutôt que de faire un énorme système hyper complexe qui fait tout, on va faire des petits programmes et leur permettre de s’utiliser l’un l’autre. L’idée est révolutionnaire : un programme peut utiliser un autre pour obtenir une fonctionnalité. Arrive même l’idée du « pipe » qui permet à l’utilisateur de construire ses propres chaines de programmes. Cela semble évident aujourd’hui, mais c’est un progrès énorme à une époque où les concepteurs de systèmes d’exploitation tentent de faire un énorme programme capable de tout faire en même temps. Cette simplicité est d’ailleurs encore aujourd’hui ce qui fait la puissance des systèmes inspirés d’Unix. C’est également ce qui va permettre une vague de collaboration sans précédent : chaque individu peut désormais créer un petit outil qui va accroitre exponentiellement les capacités du système global.
Globalization & Corporation, ton univers impitoyable.
En 1980, un changement politique se fait en occident avec l’élection de Margaret Thatcher au Royaume-Uni et de Ronald Reagan aux États-Unis. Leur doctrine pourrait se résumer en « faire passer les intérêts des entreprises avant ceux des individus ». La recherche, la collaboration, le partage et l’empathie sont devenus des obstacles sur la route de la recherche de profit. Plusieurs grandes mesures vont voir le jour et avoir une importance extrêmement importante, tant sur l’industrie du logiciel que sur notre avenir.
Les concepts de collaboration et de bien-commun sont eux immolés sur l’autel de l’anticommunisme. Faire du profit à tout prix devient un devoir patriotique pour lutter contre le communisme. Cela a tellement bien fonctionné que malgré l’écroulement total du communisme, le concept du bien commun est rayé du vocabulaire. Plus de 30 ans après la chute du mur de Berlin, les gouvernements et les institutions publiques comme les universités doivent encore justifier leurs choix et leurs investissements en termes de rentabilités et de profits futurs.
À propos de la licence du logiciel (propriétaire) :
Grâce à la propriété intellectuelle, le logiciel reste la propriété du fournisseur. On n’achète plus un bien, on achète le droit de l’utiliser dans un cadre strictement défini.
À contrario (ou pas), un des 4 piliers du logiciel libre se découpe, en silhouette :
Notons que cette innovation commerciale (la licence) découle en droite ligne de l’importance morale accordée aux profits. Si l’utilisateur ne peut plus acheter, stocker, réparer et réutiliser un bien, il doit payer à chaque utilisation. L’utilisateur est clairement perdant par rapport au cas d’usage où il achèterait le logiciel comme un bien dont il peut disposer à sa guise.
Les hackers ont du cœur :
Pour perpétuer l’esprit UNIX initial, cet esprit frondeur et hacker, l’université de Berkeley met au point la licence BSD. Cette licence dit, en substance, que vous pouvez faire ce que vous voulez avec le logiciel, y compris le modifier et le revendre, à condition de citer les auteurs.
Richard Stallman et l'imprimante :
Ni une ni deux, RMS démissionne du MIT, où il gardera néanmoins un bureau, pour lancer la Free Software Foundation, la fondation pour le logiciel libre. Son idée est simple : l’industrie vient de confisquer aux informaticiens la liberté de faire tourner les logiciels de leur choix. Il faut récupérer cette liberté.
Il théorise alors les quatre grandes libertés du logiciel libre :
Le droit d’utiliser un logiciel pour n’importe quel usage
Le droit d’étudier un logiciel pour le comprendre
Le droit de modifier un logiciel
Le droit de partager un logiciel et/ou ses modifications
Aujourd’hui, on considère « libre » un logiciel qui permet ces quatre libertés.
Paranoïd ou extra-lucide ?
Si vous utilisez un logiciel propriétaire, vous ne savez pas ce qu’il fait de vos données, que ce soit de données scientifiques, des données personnelles, des documents dans le cadre du travail, des courriers. Un logiciel propriétaire pourrait même envoyer vos données privées aux concepteurs sans votre consentement. L’idée paraissait, à l’époque, issue du cerveau d’un paranoïaque.
En guise de conclusion :
Les pouvoirs publics et les réseaux éducatifs se sont, le plus souvent, laissé prendre au mensonge qu’utiliser les nouvelles technologies était une bonne chose. Que les enfants étaient, de cette manière, éduqués à l’informatique.
Utiliser un smartphone ou une tablette éduque autant à l’informatique que le fait de prendre un taxi éduque à la mécanique et la thermodynamique. Une personne peut faire des milliers de kilomètres en taxi sans jamais avoir la moindre notion de ce qu’est un moteur. Voyager avec Ryanair ne fera jamais de vous un pilote ni un expert en aérodynamique.
L’informatique est devenue une infrastructure humaine trop importante pour être laissée aux mains de quelques monopoles commerciaux. Et la seule manière de leur résister est de tenter de minimiser leur impact sur nos vies. En refusant au maximum d’utiliser leurs solutions. En cherchant des alternatives. En contribuant à leur création. En tentant de comprendre ce que font réellement ces solutions « magiques », avec nos ordinateurs, nos données et nos esprits.
Le logiciel libre et l’open source sont la seule solution que j’envisage pour que les ordinateurs soient des outils au service de l’humain. Il y a 20 ans, les idées de Richard Stallman me semblaient extrémistes. Force est de constater qu’il avait raison. Les logiciels propriétaires ont été essentiellement utilisés pour transformer les utilisateurs en esclaves des ordinateurs. L’ordinateur n’est alors plus un outil, mais un moyen de contrôle.La responsabilité en incombe à tous les militants, qu’ils soient écologistes, gauchistes, anticapitalistes, socialistes, voire même tout simplement locaux. On ne peut pas militer pour l’écologie et la justice sociale tout en favorisant les intérêts des plus grandes entreprises du monde. On ne peut pas militer pour le local en délocalisant sa propre voix à l’autre bout du monde. La responsabilité en incombe à tous les politiques qui ont cédé le contrôle de pays, de continents entiers à quelques entreprises, sous prétexte de gagner quelques voix lors de la prochaine élection.
L’accompagnement de l’école doit également concerner l’usage technique des outils, car les déficits de compétences des jeunes sont encore nombreux. Or, la maîtrise opératoire des équipements ne peut pas provenir uniquement de leur expérience personnelle, plus tournée vers les réseaux sociaux et les jeux. « Leur expérience acquise n’inclut généralement pas l’usage de logiciels et les pratiques pouvant être utiles dans des situations scolaires. Dans le cadre des enseignements hybridés ou à distance, cela fait obstacle à l’apprentissage », [...]
Un intéressant embryon de réflexion pour passer à l'action.
Un prix bien mérité pour les bons "makers" (ceux qui font ont raison !) du Fab Lab de l'Auxois.
"Pour aller plus loin, on vous propose deux formats longs, de François Jarrige, Amélie Hart-Hutasse et Christophe Cailleaux, enseignants et co-auteurs du livre Critiques de l’école du numérique."
"La suite Office de Microsoft, l’offre Creative d’Adobe, les ERP SAP ou Oracle et la plate-forme Sharepoint de Microsoft trouvent désormais sur leur chemin la concurrence de produits nettement moins coûteux, voire en partie gratuits."
"Depuis 2014, une idée nous trotte dans la tête : monter une ludothèque numérique – à la façon des BiblioBox ou PirateBox qui permettent de partager des ressources numériques libres offline – pour pouvoir rassembler des jeux sous licence libre… Oui ça existe (!) et c’est justement pour encourager cette pratique et faire connaître ces créations que nous nous lançons."
Comme d'habitude avec Cyrille Borne, ça tombe juste !
Comme un vieux, j'étais quand même passé à côté du truc.
C'est un SIGNAL, il faut être vigilant !
hop hop hop
Ce nouvel éditeur de Markdown pour #Linux et les autres OS.
Yapuka tester !!!
L'actualité du Logiciel Libre et de Linux, sur un site francophone contributif géré par une équipe bénévole par et pour des libristes enthousiastes
Alors que Barcelone et Montréal engagent de vastes plans de migration vers le logiciel libre, les collectivités françaises et l’administration d’État sont-elles toujours aussi férues d’open-source ? Il semble en effet, selon les acteurs du secteur, que le logiciel libre n’a jamais autant suscité d’intérêt dans les territoires, les ministères et les autres structures publiques, qu’en cette période de restrictions budgétaires. Près d’un tiers des collectivités en serait désormais...
Un quiz pour connaître les habitudes des utilisateurs des sites Framasoft. Ça prend que 5 minutes... Go go go !!!